Se n’è andata così. In una sera gelida e sbagliata, nel silenzio di questi giorni che ci appaiono tanto strani e tanto ingiusti. Se n’è andata così, sorella Maria Assunta, “Mary”. Se n’è andata mentre stava facendo quello che ha fatto per tutta la vita, nella sua continua e incessante dedizione al servizio dei più poveri. Stava andando a portare un pasto caldo a un senzatetto, quando un’auto l’ha travolta portandosela via: via da chi l’ha conosciuta e amata, via da tutte le persone che sorella Maria Assunta ha aiutato, via da un’esistenza fatta di attenzione ai bisogni dell’altro, via dalla sua famiglia e dalla gente che in queste ore non riesce a trovare le parole per dare voce a un dolore sordo. A una mancanza enorme.
“Io sono una migrante – amava ripetere spesso – la mia famiglia è arrivata qui dalla Sardegna quando ero una bambina e so cosa vuol dire mancare del necessario, e dover tenere d’acconto ogni piccola cosa, non sprecare nulla”. E forse anche per questo motivo lei, sorella Maria, ha deciso fin da giovanissima di dedicarsi ai poveri. Durante il rosario recitato domenica sera, un sacerdote a lei molto amico ha detto una frase semplice: “Sorella Maria Assunta ha fatto la scelta di non sposarsi, ma è stata capace di essere la mamma di tutti”. Una frase in cui c’è la forza di un’esistenza fatta a donarsi, senza interesse e senza limitazioni: “Lei – dicono le sue sorelle ad Appiano Gentile – era disponibile, sempre: per tutti, a tutte le ore”. Proprio come una mamma.
Sorella Maria Assunta era partita giovanissima per il Burundi nel 1985, per quella terra tanto lontana e così povera dove si era subito messa al servizio dei poveri tra i poveri: il lavoro a Nkuba con gli orfani e gli anziani, la sua presenza a fianco delle vedove nei quartieri di Jabe, nella capitale Bujumbura. In quegli anni, soprattutto dopo la guerra civile, orfani e vedove non si contavano: e sorella Maria era lì, ogni giorno per diciassette anni. Presente, come una mamma, insieme alla comunità delle sorelle.
E poi, tornata in Italia dal 2002, la comunità le ha chiesto di essere vicina ai poveri nella periferia di Quarto Oggiaro. Lei inizialmente aveva sofferto molto il non poter tornare nel suo Burundi, ma si era resa immediatamente disponibile ed eccola ancora vicino ai bisognosi: ai poveri, a chi era solo. Fossero cristiani, musulmani o di qualsiasi altra fede e religione: erano semplicemente uomini e donne. E sorella Maria Assunta c’era, sempre: per portare una carezza, una parola di conforto, un pasto caldo. Come stava facendo l’altra sera, quella sera così umanamente ingiusta.
Manca, sorella Maria Assunta. Manca e mancherà come mancano quelle persone capaci soltanto di portare sorrisi a tutti quelli che incontrano. Resteranno vivissimi tutti i ricordi che ci legano a lei, resterà vivissimo tutto il bene che ha portato e dato.
Resterà vivissimo, negli occhi di chi oggi piange e le dice grazie.
SALUT ET MERCI SŒUR MARIA ASSUNTA: POUR TOUS, TU ÉTAIS COMME UNE MÈRE
C’est comme ça que ça s’est passé. Par une soirée froide et fausse, dans le silence de ces jours qui semblent si étranges et si injustes. C’est comme ça qu’elle est allée, soeur Maria Assunta, “Mary”. Elle est partie alors qu’elle faisait ce qu’elle a fait pendant toute sa vie, dans son dévouement continu et incessant au service des plus pauvres. Elle allait apporter un repas chaud à un clochard, quand une voiture l’a accablée et l’a emmenée: loin de ceux qui la connaissaient et l’aimaient, loin de toutes les personnes que Sœur Maria Assunta aidait, loin d’une existence faite d’attention aux besoins de l’autre, loin de sa famille et des gens qui en ces heures ne trouvent pas les mots pour donner la parole à une douleur sourde. Un énorme manque.
“Je suis une migrante – aimait-elle souvent le répéter – ma famille est venue de Sardaigne quand j’étais enfant et je sais ce que signifie ne pas avoir le nécessaire, et devoir tout garder à l’avance, ne rien gaspiller”. Et peut-être pour cette raison aussi, sœur Maria, dès son plus jeune âge, a décidé de se consacrer aux pauvres. Au cours du chapelet récité dimanche soir, un prêtre qui la bien connu a dit une phrase simple: “Sœur Maria Assunta a fait le choix de ne pas se marier, mais elle a pu être la mère de tout le monde”. Une phrase dans laquelle il y a la force d’une existence faite pour se donner, sans intérêt et sans limites: “Elle – disent ses sœurs à Appiano Gentile – était toujours disponible: pour tout le monde, à toute heure”. Tout comme une maman.
Sœur Maria Assunta était partie très jeune pour le Burundi en 1985, pour cette terre très loin et pauvre où elle s’est immédiatement mise au service des pauvres parmi les pauvres: son travail à Nkuba auprès des orphelins et des personnes âgées, sa présence aux côtés des veuves dans les quartiers de Jabe, dans la capitale Bujumbura. Au cours de ces années, surtout après la guerre civile, on ne pouvait pas compter orphelins et veuves: et Sœur Maria était là tous les jours pendant dix-sept ans. Présent, comme une mère, avec la communauté des sœurs.
Et puis, de retour en Italie en 2002, la communauté lui a demandé d’être proche des pauvres de la périphérie de Quarto Oggiaro. Elle avait beaucoup souffert de ne pas pouvoir rentrer au Burundi, mais elle était immédiatement disponible et ici elle était toujours proche des nécessiteux: des pauvres, de ceux qui étaient seuls. Étaient-ils chrétiens, musulmans ou de toute autre foi et religion: c’étaient simplement des hommes et des femmes. Et Sœur Maria Assunta était toujours là: pour apporter une caresse, un mot de réconfort, un repas chaud. Comme elle le faisait l’autre soir, cette soirée si humainement injuste.
Disparue, sœur Maria Assunta. Elle manque et manquera toujours comme manquent des personne capables que d’apporter le sourire à tous ceux qu’elle rencontrent. Tous les souvenirs qui nous lient à elle resteront très vifs, tout le bien qu’elle a apporté et donné restera bien vivant.
Il restera très vivant aux yeux de ceux qui pleurent aujourd’hui et disent merci.